Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais la possibilité de « surfer » sur Internet avec mon Kindle faisait partie des fonctionnalités qui m’intéressaient beaucoup. Lorsque j’ai appris qu’au Canada, le Kindle international, ne permettrait pas l’accès à Internet (sauf pour Wikipedia anglais) j’étais déçu et je ne comprenais pas les raisons.
Pour mieux comprendre la problématique, j’ai décidé de trouver et de vous expliquer comment la connexion Whispernet du Kindle fonctionne. Ce billet est un résumé de mes recherches.
Premièrement, le système de communication du Kindle est basé sur les connexions cellulaires 3G. Donc, le Kindle n’utilise pas les technologies WiFi ou Bluethooth, pour recevoir les livres électroniques ou pour magasiner des livres sur le Kindle Store.
Pour ce faire, Amazon a signé une entente avec AT&T Global Networks pour offrir la communication au Kindle international. C’est AT&T qui est responsable de négocier avec chaque fournisseur de réseau pour chaque pays afin d’offrir le service et les fournisseurs ne fournissent que le réseau. Au Canada, c’est le fournisseur de réseau Rogers qui a été sélectionné par AT&T.
Petite incursion dans le monde de la téléphonie cellulaire du Canada
Au Canada, il y a très peu de fournisseurs de réseau cellulaire, ce qui ne permet pas d’avoir une concurrence réelle et par le fait même, nous sommes, au Canada, les utilisateurs qui paye le plus pour le service de téléphonie cellulaire. Rogers et Bell se comportent comme des Rois en maintenant élevés, de façon artificielle, les coûts d’utilisation du réseau. De plus, ces fournisseurs veulent garder le contact du client afin de pouvoir contrôler les services qu’ils achètent et utilisent.
C’est pourquoi, que le système proposé par Amazon, le fournisseur de réseau n’a pas de contact avec le client, n’est pas bien accueillis par Rogers et Bell. Je suis déjà étonné que Rogers accepte l’entente avec AT&T Global Networks, mais mon étonnement s’arrête rapidement en sachant que l’utilisation du réseau est très limitée.
Cette entente entre Rogers et AT&T explique sûrement les montants minimum chargés (2$) pour chaque livre acheté au Canada. Ça explique pourquoi, nous devons au Canada, payer pour un livre libre de droits d’auteur.
Vous pouvez blâmer Rogers pour cette surcharge et non pas Amazon. De toute façon, je vous conseille de ne pas acheter de livre libre de droits d’auteur chez Amazon. Téléchargez-le ailleurs et copiez-le dans votre Kindle.
Et le web dans tout ça ?
Pour terminer, il est certain que Roger ne veut pas que les utilisateurs de Kindle puissent « surfer » plus ou moins gratuitement sur son réseau. Et même si ce n’était pas complètement gratuit (le 2$ de plus pour chaque livre pourrait couvrir les frais), Rogers (et Bell) ne voudront pas laissé entendre que certains utilisateurs de leurs réseaux ne payent pas pour l’utilisation.
Mio
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